Le poème de WB Yeats : “No country for old men” qui a inspiré le film des frères Coen

https://www.poetryfoundation.org/poems/43291/sailing-to-byzantium

That is no country for old men. The young
In one another’s arms, birds in the trees,
—Those dying generations—at their song,
The salmon-falls, the mackerel-crowded seas,
Fish, flesh, or fowl, commend all summer long
Whatever is begotten, born, and dies.
Caught in that sensual music all neglect
Monuments of unageing intellect.

II

An aged man is but a paltry thing,
A tattered coat upon a stick, unless
Soul clap its hands and sing, and louder sing
For every tatter in its mortal dress,
Nor is there singing school but studying
Monuments of its own magnificence;
And therefore I have sailed the seas and come
To the holy city of Byzantium.

III

O sages standing in God’s holy fire
As in the gold mosaic of a wall,
Come from the holy fire, perne in a gyre,
And be the singing-masters of my soul.
Consume my heart away; sick with desire
And fastened to a dying animal
It knows not what it is; and gather me
Into the artifice of eternity.

IV

Once out of nature I shall never take
My bodily form from any natural thing,
But such a form as Grecian goldsmiths make
Of hammered gold and gold enamelling
To keep a drowsy Emperor awake;
Or set upon a golden bough to sing
To lords and ladies of Byzantium
Of what is past, or passing, or to come.”

Traduction en français :

https://brumes.wordpress.com/tag/la-traversee-vers-byzance/


“Ce pays-là n’est pas pour les vieillards. Les garçons

Et les filles enlacés, les oiseaux dans les arbres

– Ces générations de la mort – tout à leur chant,

Les saumons bondissants, les mers combles de maquereaux,

Tout ce qui marche, nage ou vole, au long de l’été célèbre

Tout ce qui est engendré, naît et meurt.

Ravis par cette musique sensuelle, tous négligent

Les monuments de l’intellect qui ne vieillit pas.

.

2

.

Un homme d’âge n’est qu’une misérable chose,

Un manteau loqueteux sur un bâton, à moins

Que l’âme ne batte des mains et ne chante, et ne chante plus fort

A chaque nouvelle déchirure qui troue son habit mortel,

Mais il n’est qu’une seule école pour ce chant, c’est l’étude

Des monuments de sa propre magnificence ;

Et c’est pourquoi j’ai traversé les mers pour m’en venir

Jusqu’à la cité sainte de Byzance.

.

3

.

Ô vous, sages dressés dans les saintes flammes de Dieu

Comme dans l’or d’une mosaïque sur un mur,

Sortez des flammes saintes, venez dans la gyre qui tournoie

Et soyez les maîtres de chant de mon âme.

Réduisez en cendres mon cœur ; malade de désir,

Ligoté à un animal qui se meurt,

Il ignore ce qu’il est ; et recueillez-moi

Dans l’artifice de l’éternité.

.

4

.

Une fois hors de la nature, je n’emprunterai plus

Ma forme corporelle à nulle chose naturelle,

mais

A ces formes que les orfèvres de Grèce

Façonnent d’or battu ou couvrent de feuilles d’or

Pour tenir en éveil un Empereur somnolent ;

Ou qu’ils posent sur un rameau d’or pour qu’elles chantent

Aux seigneurs et aux dames de Byzance

Ce qui fut, ce qui est, ce qui est à venir.”

“L’animal qui se meurt “, c’est la partie vitale, naturelle de l’être , celle située dans le plan vital des générations, domaine de la mort , car “tout ce qui est engendré, nait et meut”.

Les “monuments de l’intellect qui ne vieillit pas ” c’est le plan internel-spirituel.

L’éternité est un “artifice” car c’est une Idée, construite par l’humanité devenue consciente du Présent éternel.

#NoCountryForOldMen le poème “Sailing to Byzantium” de Yeats et sa traduction

Ce poème de Yeats a inspiré le film de Joël et Ethan Coen, “No country for old men”:

http://www.voirfilms.info/no-country-for-old-men-non-ce-pays-n-est-pas-pour-le-vieil-homme.htm

(Choisir estream.to)